« Mon très cher, mon précieux carnet des merveilles, je te confie la liste de toutes les expériences que j’aimerais vivre avant de mourir : mes merveilles. C’est un peu comme une liste de rêves, sauf que pas vraiment puisque je n’y ai mis que des choses qui me semblent réalisables. »
« C’était un tel message d’espoir pour moi… après chaque cauchemar se lève un jour nouveau. J’attendais l’aube depuis l’accident de Louis, mais je me rendais compte que je devais continuer à avancer dans la nuit, qu’il était toujours possible de se frayer un chemin, quelle que soit l’épaisseur de l’obscurité. »
Quelqu’un qui m’est très cher m’a parlé de cet auteur, Julien Sandrel. Alors que je rentrais sur la côte, et m’arrêtai sur une aire d’autoroute pour ma traditionnelle pause-café à mi-chemin, quelque part entre Montélimar et Nice, je trouvais dans la boutique, ce livre à la couverture colorée. Si j’ai en ma possession le dernier roman de cet auteur La vie qui m’attendait, que je n’ai pas encore lu, je découvrirai donc cet auteur avec son premier roman. Je reprenais donc ma route avec un livre de plus dans mes bagages…
Thelma est une maman qui ne vit qu’à travers son travail. Louis, son fils adolescent en classe de troisième, aimerait passer plus de temps avec elle. Un samedi, alors qu’ils arpentent tous deux les rues, Thelma a une urgence – du moins, c’est ce qu’elle croit en être une à ce moment-là – : répondre à l’appel de son supérieur. Louis, qui s’apprêtait à se confier sur ses premiers émois, monte le son de la musique dans son casque, et accélère avec sa trottinette pour se cacher à l’angle de la rue. Faire une petite frayeur à sa mère. Mais c’est trop tard : l’urgence est là. Louis s’est fait renverser et plonge dans le coma. L’équipe médicale lui laisse un délai d’un mois pour se réveiller avant d’arrêter les soins. Thelma a un électrochoc. Après avoir trouvé le Carnet des merveilles de son fils, contenant la liste de ses rêves, elle décide de les vivre à sa place et de filmer ces derniers pour lui faire écouter à l’hôpital, dans l’espoir qu’il s’accroche à la vie et qu’il se réveille.
A observer la couverture de ce roman, à aucun moment on ne peut se douter du récit qui va nous être livré. Si le début peut sembler triste, il est indéniable que ce roman, dans son ensemble, est un message d’espoir. Mais au-delà encore, il est une véritable méditation sur la vie professionnelle qui, de nos jours peut-être plus qu’à toute autre époque, a tendance à prendre le pas sur notre vie entière. Ce roman nous permet de nous recentrer. Trop souvent, on use d’un « c’est urgent, rappelle-moi vite », mais qu’est-ce qu’une urgence finalement ? Julien Sandrel, à travers ces mots, nous avertit qu’il faut prendre conscience que nous sommes vivants, avant qu’il ne soit trop tard…
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