La grande escapade, Jean-Philippe Blondel, Editions Buchet/Chastel

« Si on lui avait demandé à ce moment-là comment elle définirait une vié idéale, elle aurait instinctivement répondu « sans hommes ». Voilà. Une existence célibataire, où l’on pouvait aller et venir à sa guise, découvrir la capitale en solitaire, s’attabler à un restaurant avec un roman ou un magazine et où personne, jamais, n’exigeait quoi que ce soit. »

« … c’est presque une famille, non, un groupe scolaire, une société minuscule, un théâtre de poche, mais chaleureux, oui, chaleureux, ensoleillé, radieux, c’est ça, un groupe solaire, un vrai groupe solaire, elle est bonne celle-là non ? » 

Parmi les livres de la rentrée littéraire que j’attendais avec impatience, il y avait La grande escapade de Jean-Philippe Blondel. J’avais découvert cet auteur, à l’époque, avec son roman 06h41, que j’avais dévoré. Il en avait été de même avec Un hiver à Paris et Mariages de saison. Je dois avouer que les romans précédents – lus bien après leur publication – m’ont moins plu… Dès la sortie de La grande escapade, je me précipitai pour l’acheter…

Nous sommes en 1975. Philippe Goubert est non seulement élève du groupe scolaire Denis Diderot, mais aussi le fils d’une des institutrices. Un nouvel instituteur – à la pointe des nouvelles pédagogies – est nommé au sein du groupe. Il ne comptait pas revoir Michèle Goubert, cet amour de jeunesse. Ils vont pourtant devoir se côtoyer, puisqu’ils sont désormais collègues. Tous deux mariés chacun de leur côté, leur souhait de discrétion va être ébranlé par les autres personnages du roman…

Ce roman nous replonge dans l’école des années 70. Le lecteur prend conscience de la vie d’un groupe scolaire lorsqu’il n’y a plus d’élèves. Encore aujourd’hui, nos élèves ont toujours cette fascination à nous imaginer une vie après nos cours. Pourtant, elle existe bien, cette vie dite normale. Dans ce roman, on découvre cette société en modèle réduit que peut offrir la pluralité des caractères humains dans ce groupe scolaire parisien des années 1970. Grâce à cette disparité, le groupe n’en est que plus solaire

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