« Seul dans le poing fermé de la montagne, je me suis adossé à une fontaine, les doigts dans l’eau. Tout paraît pauvre autour de moi, l’air, la terre, tout. Pure illusion. Une voix nous parle à travers les siècles, murmure dans les crevasses et dans la trame du vent. Il y aurait un trésor… Mais il y en a tant, des histoires de trésor. Alors personne ne l’écoute. Personne n’y croit. Personne sauf moi. »
« La prochaine fois que l’aube me secouera, je n’ouvrirai pas les yeux. C’est un piège. L’aube ment à ceux qu’elle réveille, à l’homme d’affaires, à l’amoureux, à l’étudiant, au condamné à mort et, oui, au paléontologue aussi. Elle nous remplit d’espoir pour mieux nous décevoir. Le crépuscule, plus vieux et plus sage d’une journée, m’a fait la leçon: j’ai été bien naïf de la croire. »
J’ai découvert Jean-Baptiste Andréa au salon du livre de Nancy. Je passai devant la table ronde où l’auteur présentait son livre et j’ai tout de suite été intriguée par ses propos. Je choisissais de commencer mes lectures par celui-ci…
Stan, paléontologue, attend depuis bien longtemps la découverte qui lui permettra d’entrer dans l’Histoire. Quand il apprend qu’une légende rapportée par une petite fille raconte qu’un dragon, un « squelette immense, un corps qui s’enfonçait dans les ténèbres, si loin qu’on n’en voyait pas la fin », existe dans une grotte dans les montagnes, entre l’Italie et la France, il ne perd pas une seconde. L’expédition a bien lieu, avec à ses côtés, son ancien assistant et ami. Stan va-t-il découvrir ce qu’il cherche ?
Ce roman est à la fois un récit d’aventure, et une quête de soi. Stan part à la recherche de cet hypothétique dragon, mais en même temps, c’est la recherche de lui-même qu’il entreprend. On lit ce roman sans s’arrêter, tant on veut connaître le résultat de cette double quête. J’ai écouté en même temps la bande originale de ce livre sur Spotify. Pour moi qui suis musicienne, elle rend compte du rythme de l’écriture et de l’aventure. Une jolie surprise qui me donne envie de lire Ma reine, premier roman de l’auteur !

Un commentaire sur “Jean-Baptiste Andrea, Cent millions d’années et un jour, L’Iconoclaste.”