« Si tu as accompli les mouvements justes, ouvre tes doigts et lâche la corde. Et si tu faillis, tu sauras corriger ta visée la prochaine fois. Si tu ne prends pas de risques, tu ne sauras jamais quels changements tu devais mettre en oeuvre. »
« Éloigne-toi de ceux qui assènent des vérités, qui critiquent les gens qui pensent autrement, qui n’ont jamais fait un pas sans être certains d’être respectés, et qui préfèrent avoir des certitudes plutôt que des doutes. »
On remet toujours ce que nous voulons faire. Aussi, j’avais découvert au lycée la discipline du tir à l’arc. Depuis, je voulais toujours en refaire. Cette année, je me suis donc décidée et je me suis inscrite au club près de chez moi. Un sport calme, qui demande une concentration et une position infaillible. La pratique du tir à l’arc est une mise en perspective de soi: si votre flèche n’atteint pas sa cible, inutile de se retourner vers vos coéquipiers, vous êtes votre seul coéquipier. Il était donc impensable de ne pas lire et de partager avec vous ce livre.
Que se passe-t-il lorsqu’on rencontre un maître et qu’on lui demande des conseils sur cette discipline ? Ce petit livre retrace donc l’histoire d’un jeune disciple, qui trouve son Socrate, et qui apprend les pensées qui accompagne cet art.
Ce livre n’est pas un roman. Il est dans la lignée des quelques précis de philosophie de vie déjà proposés par l’auteur. La métaphore de la vie avec le tir à l’arc est menée dans son ensemble, avec une jolie poésie. Faisant du tir à l’arc, ma perception est sûrement différente de celle d’un lecteur qui ne pratique pas. Paulo Coelho ne parle pas du tir à l’arc que nous connaissons aux jeux olympiques, mais du Kyudo, le tir à l’arc japonais. Dans un texte de Kyudo moderne il est dit que cette discipline « est la voie de la Vertu parfaite ». L’auteur entraîne alors le lecteur dans un système de pensée applicable au quotidien, en associant la beauté du geste que nous connaissons à cet art martial qu’est le Kyudo.
