H.P Lovecraft, L’Horreur à Dunwich, Bragelonne.

« C’est sur la commune de Dunwich, dans un grand corps de ferme à moitié inhabité accolé à un flanc de colline, situé à six kilomètres et demi du village et deux et demi de l’habitation la plus proche, que Wilbur Whateley naquit à 5 heures le dimanche 2 février 1913. Cette date a marqué les mémoires: d’une part il s’agissait de la Chandeleur, que les gens de Dunwich fêtent sous un autre nom, d’autre part d’affreux bruits avaient retenti dans les montagnes et tous les chiens à la ronde avaient aboyé avec obstination durant la nuit. »

« C’est au plus noir de la nuit du 9 septembre que l’horreur survint. Ce soir-là, les bruits sous la montagne avaient retenti de manière particulièrement forte; les chiens aboyèrent sans trêve toute la nuit. Les plus matinaux, les 10, remarquèrent une puanteur bizarre dans l’air. Vers 7 heures Luther Brown, un garçon qui travaillait chez George Corey – une ferme située entre la combe Aigues-Froids et le village – revint en catastrophe avec les vaches de son trajet habituel du matin jusqu’à la pâture Quatre-Hectares. »

Lovecraft, un auteur que je connaissais de nom, que j’avais envie de lire, et qui finalement a toujours été mis de côté. Pendant le confinement, nous avons redécouvert les jeux de société. Aussi, un nouveau jeu (entre autres!) s’est ajouté à la collection: Horreur à Arkham. Il s’agit d’un jeu de cartes, évolutif et coopératif. Ce jeu est fondé sur les intrigues et l’univers de Lovecraft. Je ne cache pas que j’étais un peu sceptique au début, mais le jeu m’a conquise. La première extension est l’Héritage de Dunwich. J’ai donc voulu en savoir plus sur cet univers, et c’est pourquoi j’ai commandé l’Horreur à Dunwich.

Wilbur Whateley est un garçon pas comme les autres. D’une taille disproportionnée à un comportement des plus étranges, les habitants ont un regard méfiant sur lui. Même les animaux en ont peur. Son grand-père lui a souvent conté des histoires de rituels de sorcellerie. C’est pour cette raison que le garçon se lance à la recherche du célèbre manuscrit, le Nécronomicon. Le trouvera-t-il ? Que deviendra ce livre s’il tombe entre les mains de ce drôle de garçon ?

Un univers vraiment particulier et propre à Lovecraft. Une tension permanente et un regard contemplatif sur un monde des plus étranges. Un monde dérangeant parfois, mais qui garde des codes sociétaux que nous connaissons. Ce roman présente une certaine sombreur accompagnée d’un mysticisme où même derrière les pages, les frissons vous traversent. Le jeu est fidèle à l’univers de Lovecraft, et je ne saurai que vous conseiller le livre et le jeu !

A lire en plein jour si vous voulez découvrir Lovecraft tranquillement, sinon, privilégiez la lecture à la bougie pour plus de sensations !

J.R.R Tolkien, Le Hobbit, Le livre de poche.

« Au fond d’un trou vivait un hobbit. Non pas un trou immonde, sale et humide, rempli de bouts de vers et de moisissures, ni encore un trou sec, dénudé, sablonneux, sans rien pour s’asseoir ni pour se nourrir : c’était un trou de hobbit, d’où un certain confort. »

« Bilbo n’eut finalement d’autre choix que de révéler aux nains l’existence de son anneau. Ce n’était pas de gaieté de coeur, mais son plan l’exigeait. « Je vais disparaître, dit-il. J’attirerai les araignées à moi, si je peux; et vous devrez rester ensemble et fuir dans la direction opposée. Là-bas à gauche, c’est plus ou moins le chemin qui mène à l’endroit où nous avons aperçu les feux des elfes pour la dernière fois. »

Ca y est, la cloche du collège a sonné hier pour la dernière fois de l’année scolaire, nous laissant, élèves et professeurs, en vacances. Pour la dernière séquence du programme, en français, avec mes sixièmes, j’ai choisi le Hobbit comme roman d’aventure. Une histoire passionnante, et surtout, écrit par un auteur que j’aime beaucoup : Tolkien. C’était une façon d’emmener mes élèves dans un registre un peu moins scolaire que les romans d’aventure qu’on peut lire dans cette séquence. Je profite de cette chronique pour faire une spéciale dédicace à tous mes sixièmes du collège de Froncles =)

Bilbo est un hobbit qui apprécie son confort: sa maison, recevoir des amis et surtout, manger. Quand Gandalf toque à sa porte, à la recherche d’un aventurier, Bilbo ne se sent pas concerné et refuse catégoriquement de partir à l’aventure. Pourtant, le lendemain, ce dernier se retrouve en compagnie de Gandalf et d’une dizaine de nains, au plein milieu de la forêt. Reconnu comme pantouflard, Bilbo va finalement se révéler être un véritable aventurier ! Et, qui sait, il pourrait faire d’étonnantes découvertes…

Le style de Tolkien n’est plus à présenter, le Seigneur des Anneaux non plus. Ce roman nous entraîne dans un monde entre réalité et fiction, où tout semble pouvoir arriver. C’est dans cette oeuvre qu’on fait la rencontre de ce cher Gollum, comme d’autres personnages importants du Seigneur des Anneaux, trop connus aujourd’hui pour avoir à les représenter ici. Un beau moment d’évasion, qui nous rappelle qu’on est tous aventurier un jour ou l’autre…

Alice Quinn, Le Carnet volé (une enquête à la Belle-époque), Thomas & Mercer.

« A présent ma décision est prise. Comment pourrais-je supporter encore de respirer, après avoir commis l’irréparable ? Comment pourrais-je vivre sans savoir où tu es, jusqu’où ton désespoir t’a conduite ? La honte me submerge. Adieu, ma T. Toi au moins, puisses-tu me pardonner puisque je sais que Dieu ne le fera pas ? »

« Comment se fait-il que toute cette enquête ait été menée sans que je sois jamais convoquée? Personne ne m’a interrogée. Je suis pourtant un témoin capital, non ? J’étais là au moment du soi-disant attentat où le nom de Basile a été avancé. Et c’est encore moi qui l’ai trouvé, caché dans la cave… »

Décidément, ma boîte aux lettres s’est transformée en sapin de Noël ces derniers temps. Quelle joie d’aller au courrier ! Dans cette enveloppe, je trouvai donc le dernier tome d’Une enquête à la belle-époque d’Alice Quinn. C’est une autrice que j’apprécie beaucoup, littérairement parlant et humainement. De plus, Alice Quinn est la première autrice avec laquelle j’ai échangé à la création de mon blog. J’avais alors lu Brille tant que tu vis, et j’avais refermé le livre avec une furieuse envie de me mettre au haiku. Ici, il s’agit d’un tome 3, mais, je vous rassure, vous pouvez le lire sans avoir connaissance des précédents tomes !

Remontons le temps jusqu’à la Belle-époque. Nous sommes à Cannes.Une ville bourgeoise paisible. Pourtant, les accidents (en sont-ils vraiment?) et les mystères s’accumulent: suicide, incendie, disparition. Miss Fletcher et Lola, accompagnés du célèbre Maupassant vont mener cette enquête hors du commun. Et si la clé était ce carnet volé ? Ou bien Miss Fletcher ? Ou Lola ?

Quel plaisir d’être projetée dans ces années, de plus, à Cannes – ville que j’ai côtoyée pendant mon cursus secondaire. Un puzzle qui se met en place au fil du roman, avec des rebondissements auxquels on ne peut s’attendre. La présence de Maupassant rend l’histoire d’autant plus intrigante. On retrouve le style délicat et littéraire d’Alice Quinn. Un livre qu’on dévore, en se projetant dans le passé.