Laurent Petitmangin, Ce qu’il faut de nuit, La manufacture de livres.

« Ce soir-là, il n’était pas rentré si tard de l’IUT. Il était là pour le repas. Il avait mis la table et fait réchauffer des galettes de maïs. C’était leur nouvelle habitude avec son frère. Ils ne mangeaient plus de pain, mais des galettes de maïs, qu’ils achetaient par paquets de vingt et qu’ils passaient au micro-ondes pour bien les ramollir. »

« J’avais rapidement compris que me saouler des journées entières ne me mènerait nulle part. Je l’avais déjà fait après le décès de la moman et j’en étais sorti. Pas envie de replonger là-dedans. »

J’ai découvert le Livre sur la place, premier salon du livre de la rentrée littéraire en France, l’an dernier, Nancy étant dans mon Grand Est. Si cette année je n’ai pu m’y rendre, j’ai attendu avec impatience de connaître le lauréat du prix Stanislas- prix remis pour un premier roman (l’an dernier, j’en avais parlé ici). Je découvrais alors Ce qu’il faut de nuit, premier roman de Laurent Petitmangin.

Un père qui se retrouve seul avec ses deux enfants après la mort de sa femme. Deux enfants qui ont besoin d’un père pour continuer à avancer et se construire. Alors que les deux garçons grandissent, un faussé se creuse entre les trois hommes de la famille. L’aîné en vient même à s’investir dans le parti politique dont les idées défendues vont à l’encontre des principes du père… Jusqu’au jour où ce fils en question se retrouve à l’hôpital avant d’être jugé…

Un roman dont le style jette sur les pages des sentiments bruts : la détresse, la colère, mais aussi l’espoir et l’amour. Si le fond politique ne m’a pas séduite, ce roman dépeint une histoire de vie, où l’amour règne en maître.

Morgane Ortin, Amours Solitaires, J’ai lu.

« Ce livre, je le vois comme le lieu de rencontre de tous ces amoureux solitaires qui sont devenus solidaires sans le savoir. Ensemble, ils ont crée une grande histoire d’amour nourrie de 278 conversations anonymes. Il y aurait pu y avoir des milliers d’histoires d’amour différentes à partir de la belle matière que j’avais. J’ai choisi celle qui va suivre. »

« Si nous aimons, disons-le, si nous désirons, montrons-le. Il y a tellement de nuances et de possibles dans l’expression du sentiment que nous serions bien tristes d’aimer en rejetant l’amour.

J’ai profité d’un après-midi pour faire un tour chez mon libraire préféré. Etant rentrée dans mon Grand Est, j’ai retrouvé mes habitudes. Passer chez mon libraire était LA première chose à faire ! Bien sûr, je me suis attardée sur les nouveautés grand format de la rentrée littéraire (et je vous partagerai d’ici peu mes chroniques sur les livres que j’ai choisis), mais l’expérience de cet été m’ayant charmée au plus haut point – celle de découvrir des romans par hasard – que j’ai aussi choisi bon nombre de romans qui viennent de paraître au format poche. Parmi ces derniers, Amours Solitaires, que j’ai vu régulièrement en grand format lors de mes passages à la librairie, sans jamais le prendre en main ou lire la quatrième de couverture. Un livre intrigant mais qui n’avait jamais su pousser assez ma curiosité. Le voyant sur la table des J’ai lu, je me suis dit « bon, allez, maintenant je le prends pour voir ». Et étrangement, en rentrant, c’est par ce dernier que j’ai commencé. Je l’ai lu en une soirée…

Un échange. Un long échange de messages électroniques, comme nous envoyons – plus ou moins – avec notre téléphone. Une conversation suivie, écrite, à différentes heures du jour et de la nuit, entre deux êtres qui se rencontrent et tombent amoureux. Malgré un amour fou, elle décide de partir à plus de 2000 Kilomètres de lui. Cette relation survivra-t-elle à la distance ? La possibilité d’échanger sans cesse par téléphone interposé suffira-t-elle à réduire cette distance ?

Un livre singulier. Sa forme est atypique: on lit un échange de SMS sur un support papier. Pourtant, à l’inverse, lire un livre sur un ordinateur ou sur un téléphone ne nous surprend plus. Le fond de ce roman est tout aussi exceptionnel. C’est pourquoi j’ai repris les paroles de l’autrice elle-même, et non des extraits du roman en lui-même en ouverture de cette chronique. L’autrice a imaginé cette histoire à l’aide de véritables messages d’amour publiés sur Amours Solitaires, la page instagram qu’elle a dédiée aux déclarations d’amour en tous genres. Sa volonté est de montrer que l’écriture est toujours là, qu’elle a juste changer de support. Cette démarche est des plus intéressantes sur le plan psychologique: alors que le lecteur ne sait rien des personnages, il peut fabriquer la personnalité et l’hsitoire de chacun d’entre eux. D’une universalité des sentiments, ce roman devient particulier pour chaque lecteur. Et si vous en voulez plus, la suite de ce roman vient de paraître chez Albin Michel. Sinon, vous pouvez assouvir votre soif de messages d’amour sur la page instagram qui porte le même titre que le livre.

Claudia Gray, Maître & Apprenti (Star Wars), Pocket.

« Nous étions amis mon jeune Padawan. Je pense que, d’une certaine manière, nous le sommes toujours. Mais ça ne change rien. Ne va pas croire que tes amis sont incapables de perpétrer un acte répréhensible. Même les meilleurs peuvent commettre de très grosses erreurs. Je pense toutefois qu’il faut les aider à comprendre leur fautes et à leur en faire prendre la mesure, un point de vue que ne partage pas le Conseil. Dumoins, quand il s’agit de Rael Aveross. »

« C’est ce que j’ai toujours dit. Tu ne te souviens pas, c’est moi qui devais t’en convaincre à l’époque ? Tu étais à deux doigts de te transformer en diseur de bonne aventure, prêt à lire l’avenir pour un ou deux crédits dans le spatioport du coin. C’est tout de même bizarre, non ? Le fait que tu aies été obsédé par ce genre de choses à l’adolescence et que l’une de ces prophéties semble toute proche de se réaliser avec toi ! »

Souvenez-vous. Pour fêter mon centième article, j’ai publié une sélection de quelques livres, trouvés au hasard de mes flâneries estivales dans les rayons des librairies. Pour prolonger un peu l’été (et pour permettre à mon Papa de finir l’un d’entre eux), j’ai choisi d’entrecouper cette sélection avec d’autres romans (eh oui, il y a la rentrée littéraire). J’ai découvert Star Wars pendant le confinement, avec la série Mandalorian. Je l’avoue, j’avais un a priori des plus négatifs sur cet univers (sans mauvais jeu de mot) ! Finalement, je me suis prise au jeu, voulant en savoir plus. J’ai donc choisi de revenir aux sources avec ce roman qui précède les films…

Qui-Gon et son Padawan Obi-Wan ont des difficultés à s’entendre, à se comprendre. Une situation terrible entre un maître et son apprenti. Alors que Qui-Gon est invité à rejoindre le Conseil, il est envoyé en mission avec son jeune Padawan. Ils retrouvent Rael Aveross, camarade de Qui-Gon. Tous deux avaient le même maître qui n’est autre que Dooku – mystérieusement disparu. Si Qui-Gon a su garder les valeurs fondamentales des Jedi, il n’en est pas de même pour Rael. Pourtant, ensemble, et avec l’aide de deux voleurs de cristaux, ils vont déjouer le complot politique qui est en train de se tramer…

Une lecture sympathique, avec des éléments qui viennent compléter notre connaissance de l’univers. L’autrice nous livre les pensées des personnages et c’est ainsi que nous pouvons (mieux) comprendre les relations et les caractères des Jedi devenus connus. Le rythme, lent, permet de nous évader. Un roman que je vous conseille, si vous avez déjà quelques éléments concernant la saga.