« Ce soir-là, il n’était pas rentré si tard de l’IUT. Il était là pour le repas. Il avait mis la table et fait réchauffer des galettes de maïs. C’était leur nouvelle habitude avec son frère. Ils ne mangeaient plus de pain, mais des galettes de maïs, qu’ils achetaient par paquets de vingt et qu’ils passaient au micro-ondes pour bien les ramollir. »
« J’avais rapidement compris que me saouler des journées entières ne me mènerait nulle part. Je l’avais déjà fait après le décès de la moman et j’en étais sorti. Pas envie de replonger là-dedans. »
J’ai découvert le Livre sur la place, premier salon du livre de la rentrée littéraire en France, l’an dernier, Nancy étant dans mon Grand Est. Si cette année je n’ai pu m’y rendre, j’ai attendu avec impatience de connaître le lauréat du prix Stanislas- prix remis pour un premier roman (l’an dernier, j’en avais parlé ici). Je découvrais alors Ce qu’il faut de nuit, premier roman de Laurent Petitmangin.
Un père qui se retrouve seul avec ses deux enfants après la mort de sa femme. Deux enfants qui ont besoin d’un père pour continuer à avancer et se construire. Alors que les deux garçons grandissent, un faussé se creuse entre les trois hommes de la famille. L’aîné en vient même à s’investir dans le parti politique dont les idées défendues vont à l’encontre des principes du père… Jusqu’au jour où ce fils en question se retrouve à l’hôpital avant d’être jugé…
Un roman dont le style jette sur les pages des sentiments bruts : la détresse, la colère, mais aussi l’espoir et l’amour. Si le fond politique ne m’a pas séduite, ce roman dépeint une histoire de vie, où l’amour règne en maître.

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