« Un frisson parcourut l’échine de Florence. Les spirites, la communication depuis l’au-delà… Houdini… La pagode… Comme l’escapologiste hongrois, l’assassin les défiait avec ses tours impossibles. L’évasion des containers… La mise en scène autour du prénom… La résurrection de Delphine Escremieu… Se prenait-il pour une sorte de réincarnation de Houdini ? Un roi de l’illusion qui lui aussi provoquait la police, mais qui jouait avec la vie d’êtres humains ? Ou était-il un magicien raté à la recherche de reconnaissance ? Par le meurtre, sa répétition ou son originalité, n’importe qui pouvait devenir célèbre. Jack l’Eventreur, Landru, Charles Manson… Alors, pourquoi pas lui ? »
« Franck sentit la flamme se ranimer. Le médecin l’entraîna dans son bureau, le pria de s’asseoir et alluma l’écran de son ordinateur IBM d’un mouvement de souris. – Vous êtes sacrément mieux équipés que la police, constata Sharko. Ces engins arrivent à peine chez nous et, d’après ce que j’ai pu en voir, c’est loin d’être du haut de gamme. – Il y a encore un tas de données en double ou en triple, car les services ne sont pas encore tout à fait reliés entre eux, mais ça va un peu mieux qu’avant. Tout ça finira par fonctionner correctement un jour. Beaucoup disent que l’informatique, c’est l’avenir. »
Quand j’ai vu ce titre, je ne pouvais pas passer à côté. Une année palindrome, une année qui nous ramène il y a 30 ans en arrière… Et une année qui ne nous rajeunit pas… J’ai rencontré Franck Thilliez lors du Livre sur la place à Nancy, il y a deux ans. J’avais été fascinée par son intervention pour la sortie de Luca, son regard sur l’informatique et les données. Mais, à cette époque, je ne m’intéressais que très peu au genre policier et n’avais donc pas lu le livre en question. Je rencontrais donc le célèbre inspecteur Franck Sharko dans ce dernier roman 1991… Comme d’habitude, afin de ne pas vous divulgacher ce roman (ce serait vraiment dommage!), je vous propose un très court résumé…
Fin de l’année 1991. Le jeune inspecteur Sharko fait ses premiers pas au 36 quai des Orfèvres à Paris. Et quoi de mieux pour débuter, qu’une scène de crime qui défie toute logique ? Un assassin qui a pris la fuite alors que la demeure reste fermée à clé… Des lettres envoyées, avec un exemplaire de Fleurs du Mal… Un prénom : Delphine. Comment reconstituer le puzzle de cette affaire ? Comment Sharko va-t-il s’en sortir dans cette première grande enquête ?
Coup de coeur pour ce roman ! Un univers troublant, glauque parfois. On assiste Sharko sur les lieux du crime. On suit des pistes, on établit notre propre tableau des indices. Et puis, comme tout grand roman policier, on est déstabilisés, surpris, par un évènement hors norme. A la découverte de certains éléments, on frissonne même ! Et puis, ce roman est un roman plein de magie… Lectrices et lecteurs qui voulez tester votre imagination, ce roman est fait pour vous… A ne pas lire seul(e) si vous êtes happé(e)s par ce roman… Vous risqueriez de sursauter à multiples reprises !