« Un jour, bien des années plus tard, un moniteur pointerait le doigt sur le visage de Joey Proctor sur la photo du groupe et, parlant au garçons de John Otis, dirait que Joey, un jour, se trouvait là et que, le lendemain, il ne s’y trouvait plus. Joey faisait désormais partie de la légende, et il y demeura jusqu’au matin où, vingt et un ans plus tard, tout porterait à croire qu’il était revenu à la vie. »
« La mère de Joey se laissa aller contre le dossier de sa chaise puis sembla évaluer Alex, intriguée, comme si elle cherchait à percer les pensées du jeune homme. Tel un corps de ballet, le monde obéissait à une suite de figures et de pas. Sur toute ligne droite, il existe un point précis d’où l’on peut apercevoir la vérité, mesurer à sa juste valeur ce qu’il s’est passé et anticiper la suite des évènements. Une de ses profs au New York City Ballet, une Allemande qui avait débuté dans la troupe de George Balanchine, lui disait cela tant d’années plus tôt, et ce n’était que maintenant qu’elle avait renoncé à la danse que Diane entrevoyait le sens profond de cette phrase. »
Le dossier du quatrième suspect a été étudié consciencieusement. Un dossier qu’il a été difficile de refermer avant de l’avoir lu en entier ! Alors que nous sommes à la moitié de l’enquête, Mademoiselle Roxane vous fait part de ces quelques éléments qui ont retenu toute son attention.
Notre suspect est rattrapé par son passé: une erreur de jeunesse de Alex, maître nageur, devenu promoteur immobilier incontournable vingt et ans plus tard. Le souvenir de Joey Proctor, enfant qu’il a laissé seul sur un radeau a disparu mais visiblement, ces deux décennies plus tard, il serait revenu… Un suspect loin d’être tranquille, qui vous happe et qui met votre sens de la déduction à rude épreuve…
Une citation pour finir… en guise d’indice… « L’idée, c’est de faire croire au public que ce sera un film d’horreur truffé de tous les poncifs habituels »…
