« Le ‘on aurait dit… ‘ introduit dans leur récit des constatations imprévues et piquantes qui ne veulent rien dire du tout. On dit alors que ce sont de profonds psychologues. »
« Le je m’ennuie et, contrairement à ce que pensent les gens qui n’écrivent pas, il est très gênant pour la sincérité d’un auteur. Tandis que le il vous détache dans l’espace, vous donne une autre dimension ; bref, fait de vous un homme. »
La chronique d’aujourd’hui est particulière pour deux raisons. La première est que je l’ai lu suite à l’émission la Grande Librairie où Sylvain Tesson le mentionnait dans sa liste de livres préférés. La seconde est que ce livre ne ressemble à aucun autre…
Le narrateur, Cyprien, nous livre son histoire. Après avoir blasphémé, en ayant mis un masque de diable pour effrayer les fidèles durant une procession, il est exilé, avec ce masque qui se fond à sa peau. Il vit reculé du monde, avec des phénomènes étranges qui se déroulent autour de lui…
Une lecture singulière. Un style que je chéris, avec une construction syntaxique hors pair. L’alternance de la première et de la troisième personne du singulier révèle une certaine folie… Les réflexions venant d’un homme seul, doivent-elles être considérées comme réelles ou sont-elles simplement folles ? Réalité, fiction… On ne sait plus très bien démêler le vrai du faux en refermant ce livre… À lire comme un rêve (un peu farfelu) !
