Claude Lago, La Maison aux cœurs battants, Librinova.

« Je partageai avec lui. Le chat sur les genoux, je savourai un moment de pur bonheur, en lisant la gazette. Je m’endormis le nez dans la page littérature. »

« C’était une découverte, je n’y avais jamais mis les pieds. D’abord, j’ai admiré le panorama et les voiliers au loin, en me la pétant avec mes lunettes de kakou, puis j’ai jeté un nonchalant coup d’œil en bas sur la plage. Au milieu de toutes les personnes qui déambulaient, mon regard s’est accroché à une silhouette. « 

Tout d’abord, je tiens à remercier Librinova pour l’envoi de ce roman. Cette chronique est faite depuis bien longtemps mais est restée dans les brouillons… Je profite de cette journée automnale, de son ciel gris et de la satisfaction à être bien au chaud chez soi pour vous présenter ce livre.

Philippe est un homme somme toute banal. Il vit avec son chat Popo et se satisfait d’une vie simple. Lisa, une femme pleine de vie, s’incruste dans la maison de Philippe. Ce dernier, pourtant désagréable envers cette colocataire atypique, va finalement en tomber amoureux. De rendez-vous en escapades rocambolesques, cette histoire d’amour est vouée à l’échec. Après avoir oublié Lisa, et mené une vie des plus agréables, l’obsession de cet amour va ramener Philippe dans un passé aussi bon que sombre…

Une histoire d’amour à la fois belle et cruelle, la déperdition d’un homme rongé par ses sentiments et par le manque. A la recherche d’une chimère, on assiste finalement à la construction de Philippe grâce à l’apparition de Lisa. L’auteur a un style très oral, qui nous rapproche des personnages. Une lecture agréable, qui cache, entre ses lignes, la grande question de l’existence.

Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard.

« Dans l’allégeance à la blancheur, la neige sert de réflecteur à l’Imaginaire. On fend la substance des paysages, on est emporté par le flux, absorbé dans l’effort. Soudain, affleurent les souvenirs. Sans raison, apparaît un visage. C’est une visite clandestine née du Blanc. La fille que j’aimais, blanche blonde et bleue, s’invitait souvent dans mes jours de traversée. »

« Le ciel était froid, l’air vif, le monde semblait jeune : c’était le carillon du mensonge. En vérité la géologie s’effondrait et nous allions par les travées de la maison des morts. On croit que la montagne se dresse. Elle s’écroule. Le calcaire est une pierre de la sédimentation. »

Comme tous les nouveaux livres de Sylvain Tesson, j’attendais sa sortie avec impatience ! Et comme d’habitude, je prenais le temps de le contempler avant de l’ouvrir, le paradoxe qui me tient lorsque j’affectionne particulièrement la plume d’un auteur, refit surface : lire à la fois lentement pour m’imprégner de tous ces mots et en même temps lire vite pour découvrir ces mêmes mots…

Dans ce livre, Sylvain Tesson revient sur une aventure dans le grand Blanc, morcelée sur quatre hivers. Comme il sait si bien le faire, il nous entraîne avec lui dans ces paysages immaculés et dans ses réflexions.

Je suis toujours aussi séduite par la plume de cet auteur, chaque mot, chaque phrase, m’envoute… Mon carnet de citations se remplit toujours à l’issue d’une lecture de cet auteur !

Clin d’œil au concours organisé par Babelio et Gallimard, #claralitproust

Sélection foire du livre, Amnesty International.

Comme promis, voici une partie des ouvrages qui sont d’ores et déjà intégrés à ma bibliothèque !

Après 1h30 de choix, j’ai bien du me résoudre à me diriger vers la sortie, le sac étant plein… Si tant d’ailleurs que j’ai offert une belle séance de musculation à mon cher et tendre qui m’accompagnait !

Parmi ces jolis livres, des romans, évidemment, d’hier et d’aujourd’hui, des ouvrages universitaires, des livres de théâtre, et quelques clins d’œil qu’il m’était impossible de laisser !

Dans les romans, quelques découvertes, notamment les Thanatonautes de Werber que je ne connaissais pas, des livres de Marie-Bernadette Dupuy, un de Sylvie Germain, ou encore un de Philip K. Dick. Les ouvrages universitaires m’ont rappelée à mon bon souvenir des années fac, avec des études de sociologie (c’est ce même professeur que j’ai eu en sociologie de la musique qui a fait sa séance de musculation aujourd’hui), de philosophie ou de linguistique. J’ai privilégié des éditions complètes du théâtre de Musset, de Marivaux ou encore de Vigny. Pour les clins d’œil, un petit dictionnaire des vins et alcools trouvé en haut d’une pile, l’œuvre phare de Huxley (bien qu’il soit déjà dans ma bibliothèque).

Voilà un joli bouquet de livres constitué durant cette matinée livresque !

Foire aux livres, Amnesty International.

Aujourd’hui et demain a lieu dans ma ville, la foire aux livres organisée par Amnesty International.

C’est un événement que j’attends toujours avec impatience. Pour un amoureux des livres, quoi de mieux que d’arpenter les allées créées pour l’occasion au milieu de la salle des fêtes ? D’être entouré de livres, en tous genres, et de toutes époques ?

Si j’aime les livres neufs, j’adore les livres anciens, ceux qui ont voyagé, sont passés de mains en mains, de bibliothèques en bibliothèques… Tant de yeux les ont parcourus !

Et puis, c’est une belle action que de faire revivre ces livres ! Pensez à regarder autour de vous, comme le slow fashion, on peut aussi être adepte de la slow lecture !

Je fais ma sélection, mon sac se remplit à grande vitesse… Et je vous présenterai les livres qui vont rejoindre ma bibliothèque !

Michael Mcdowell, Blackwater III la maison, Monsieur Toussaint Louverture.

« La pièce s’éclaira un peu. Frances distinguait à présent les contours sombres de la porte de la penderie. La poignée en cuivre jetait un faible éclat doré. Elle l’avait verrouillée elle-même. Elle était certaine que personne n’était entré dans la chambre pour défaire sa courageuse entreprise. Or, si elle tournait la poignée maintenant, la porte s’ouvrirait-elle ? « 

« Alors seulement, Frances parvint à retrouver son calme et ne put s’empêcher de jeter un œil derrière elle à la mare ocre où la Perdido prenait sa source. La vision ne dura qu’une fraction de seconde car l’embarcation prit le virage, mais à cet instant précis, émergeant lentement de la surface, elle aperçut un visage, large et vert pâle, aux yeux énormes et au nez inexistant. Malgré l’horreur qu’elle lui inspirait, Frances crut discerner dans cette apparition quelque chose de familier. « Maman… », murmura-t-elle, mais Grace ne l’entendit pas. « 

Je vous ai parlé il y a quelques jours du volume 2 de cette saga. Aujourd’hui, voici le volume 3. J’ai fait la photo lors d’une escapade singulière, avant de reprendre le chemin de l’école, à quelques jours de la rentrée. Au plein milieu des Vosges, je vous invite à découvrir ce logement insolite, tout en bois et équipé cuisine et salle de bain. Une bulle de bien-être, de nature, avec une vue imprenable sur un superbe potager et les montagnes vosgiennes (si vous voulez en savoir plus, il s’agit du gîte de la petite Louviere). Et cette décoration a fait écho à ma lecture…

Dans ce nouveau volume, on retrouve Elinor et ses deux filles qui ont bien grandi. Le mystère réside dans cette penderie, qui semble s’affranchir des tours de verrou donnés par Frances… Des règlements de compte, bienveillants en apparence, entre Mary-Love et Elinor…

Troisième livre de la saga encore une fois dévoré ! Le suspense reste à son comble et on attend toujours d’en savoir plus…